AISLF

Événements AISLF en 2007

AISLF-Les conséquences de la globalisation sur le contrat social dans les sociétés modernes

17-20 janvier 2007

Le Département de Sociologie et d’Anthropologie de l’Université de Concepciòn (Chili), le CEOS - Investigações Sociológicas de la Faculdade de Ciências Sociais e Humanas da Universidade Nova de Lisboa, la Chaire de Travail Social et de Politiques Sociales de l’Université de Fribourg et le Comité de Recherche 30 de l’AISLF (Inégalités, Identités et Liens Sociaux) organisent un colloque international sur « Les conséquences de la globalisation sur le contrat social dans les sociétés modernes ».

Ce colloque international aura lieu à Concepción (Chili), les 17, 18, 19 et 20 janvier 2007

Date limite pour le dépôt des propositions de communication : le 30 novembre 2006.

Les propositions (un texte de 20 lignes maximum) doivent être adressées à :
Manuel-Antonio BAEZA mbaeza@udec.cl, professeur du Département de Sociologie et d’Anthropologie de l’Université de Concepción
et à
Guy BAJOIT bajoit@anso.ucl.ac.be, professeur émérite de sociologie de l’Université Catholique de Louvain.

Second appel à communication

Dans la ligne du développement de notre programme de travail (voir site du CR30 à l’adresse www.unifr.ch/travsoc/aislf/ nous avons le plaisir de vous inviter à présenter une communication dans le cadre du Colloque International consacré au thème :
Les conséquences de la globalisation sur le Contrat social dans les sociétés modernes.

Thème
Avec ce que nous appelons « globalisation » ou « mondialisation », nous sommes en présence d’un processus complexe et multiforme, toujours en cours, dont nous percevons plus ou moins clairement les conséquences à court terme, mais dont les effets à long terme sont encore incertains et restent à analyser. Le rôle de la sociologie dans ce travail d’analyse nous paraît donc très important.
La globalisation, en effet, est présente dans tous les espaces de notre vie quotidienne ; elle affecte aussi bien le travail, l’éducation, la famille, la politique, les arts, la consommation de biens et de services, les loisirs... Elle ne touche donc pas seulement la vie économique, mais aussi la vie politique, sociale et culturelle. En outre, les transformations profondes qu’elle introduit dans notre vie semblent bien se dérouler, au moins en partie, de manière inconsciente et donc, sans contrôle ; si bien que les contradictions entre le local - lieu des revendications identitaires de multiples acteurs - et le global - où évoluent des acteurs impersonnels et insaisissables - peuvent difficilement être gérées et surmontées. Par exemple, la recherche de la compétitivité à outrance incite les entreprises du Nord à délocaliser leurs investissements vers des pays du Sud, ce qui crée, des deux côtés, des tensions entre les besoins locaux et les dynamiques globales. Mais si les effets de cette pratique sont bien connus dans le champ économique, ils le sont moins dans les champs politique et social et moins encore dans le champ culturel.
Le colloque auquel nous vous proposons de participer abordera une partie importante des conséquences de la globalisation : celles qui touchent le contrat social. Nous entendons par là les formes instituées de solidarité, qui permettent aux membres de nos sociétés de coexister pacifiquement, de négocier les différences et les divergences entre leurs intérêts, leurs projets et leurs attentes, de mettre en place des compromis acceptables, et de bénéficier de la protection et des services d’un Etat légitime, bref, de vivre ensemble dans le respect mutuel et la sécurité de leur personne et de leurs biens (comme le voulait J.-J. Rousseau).
Que l’on vive dans un pays du Sud (en tout cas en Amérique Latine, mais aussi en Afrique ou en Asie) ou dans un pays du Nord, il est clair que les exigences de la globalisation ont amené les « partenaires sociaux » (en gros : les pouvoirs publics, les gestionnaires de l’économie et les groupes de pression organisés) à changer radicalement les conditions et les pratiques du contrat social. D’importantes différences existent néanmoins entre ce qui se passe au Nord (où l’Etat providence, fortement ancré, résiste plus ou moins bien à l’offensive néolibérale) et au Sud (où il était, le plus souvent, peu ou pas consolidé). C’est là tout l’intérêt de réaliser un colloque qui nous permettra de comparer ces deux situations : en Europe, comme en Amérique du Nord, et en Amérique Latine - et tout particulièrement au Chili qui passe pour un « laboratoire du néolibéralisme » ! -, on voit se mettre en place, selon des modalités très différentes, et souvent avec des crises, des résistances et des déchirements profonds (inégalités, exclusion, racisme), une nouvelle conception du contrat social, imposée par la globalisation.

Développements proposés
A titre provisoire - pour stimuler les idées et donner une image de ce que pourraient être les ateliers du colloque - nous suggérons ici quelques développements possibles du thème. Toutes les dimensions du contrat social nous paraissent affectées par la globalisation et, par conséquent, ce sont ces dimensions qui nous servent ici de critère. N’hésitez pas cependant à nous en proposer d’autres qui vous paraîtraient pertinentes.

- 1. Égalité et/ou Équité
Les fondements des politiques sociales (solidarité envers les pauvres, les exclus, les chômeurs, les malades, les personnes âgées...) sont mis en cause par la globalisation. Le vieil Etat providence (bien ou mal installé) n’est-il pas en train de céder la place à un Etat « social activateur », ou à un mélange des deux ?

- 2. Égalité et/ou Identité
Il en va de même des fondements des politiques culturelles (envers les groupes appartenant à des cultures, des langues, des religions, des origines ethniques différentes). Ne passe-t-on pas d’un traitement égalitaire (républicain et laïque) à une gestion des revendications identitaires, ou à l’articulation complexe des deux ?

- 3. Égalité et/ou Rentabilité
Les modes de gestion des services publics (écoles hôpitaux, logements, administrations...) et les entreprises publiques (chemins de fer, poste, téléphone, télévision, eau, gaz, électricité...) ont changé radicalement : comment articuler la logique de gestion du secteur privé avec les exigences de l’égalité et de la démocratie ?

- 4. Redistribution ou Reconnaissance
Face à la globalisation, comme l’on bien vu Nancy Fraser ou Axel Honneth, les luttes et les mouvements sociaux semblent avoir du mal à choisir ou à articuler des enjeux de redistribution et des enjeux de reconnaissance. En va-t-il de même dans les pays du Nord et du Sud ?

- 5 . Culture locale ou culture globale
La globalisation impose (par les messages culturels) un imaginaire global, une culture mondiale, qui engendre, par réaction, des réaffirmations culturelles plus traditionnelles, un imaginaire local. Comment s’opère cette hybridation culturelle ?

- 6. Globalisation et exclusion sociale
La globalisation accentue et exacerbe, les décalages entre les attentes (désir d’épanouissement personnel et besoins de consommation) et les conditions réelles de vie (chômage, exclusion, xénophobie, risques de toutes sortes) ; certaines catégories sociales, particulièrement parmi les jeunes, sont très affectées par l’exclusion qui résulte de ces décalages, et réagissent avec violence.

Comité Scientifique

- Jorge ROJAS, Directeur du Département de Sociologie et d’Anthropologie de l’Université de Concepción (Chili).
- Manuel-Antonio BAEZA, Professeur au Département de Sociologie et d’Anthropologie de l’Université de Concepción (Chili), et membre du Comité directeur de l’Association Latino-américaine de sociologie (ALAS).
- Casimiro BALSA, Directeur du CEOS - Investigações Sociológicas, Professeur de la Faculdade de Ciências Sociais e Humanas da Universidade Nova de Lisboa (Portugal).
- Marc Henry SOULET, Directeur de la Chaire francophone de Travail Social et des Politiques Sociales, Professeur à l’Université de Fribourg (Suisse).
- Guy BAJOIT, Professeur émérite de sociologie à l’Université Catholique de Louvain (Belgique).

Secrétariat du colloque
Département de Sociologie et d’Anthropologie de l’Université de Concepción, Chili.
E-mail : mbaeza@udec.cl


Mentions légales


AISLF site version 8.0 | © 2013-2024 Jean-Yves Le Talec pour l'AISLF