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Jeudi 28 mars 2024, 12h24

Source : https://www.aislf.org/spip.php?article1013


Communiqué de la Présidente de l’AISLF

Monique Hirschhorn

Chères amies, chers amis,

J’ai la très profonde tristesse de vous annoncer la mort de Jean-Michel Berthelot. Si je vous écris pour vous en faire part, c’est que Jean-Michel Berthelot, comme le savent la plupart d’entre vous, a joué un rôle fort important à l’AISLF.

Rentré au bureau en 1982, il est élu secrétaire général de 1992 à 2000 et, dans le prolongement de l’action entamée par les secrétaires généraux qui l’ont précédé, Claude Javeau, Walo Hutmacher, publie le Bulletin annuel, puis crée en 1995 la Lettre de liaison des CR et GT. Ceux qui l’on lu se souviennent de son écriture élégante, précise, sensible.
Il avait également crée en 1984 le CR07 « Modes et procès de socialisation » dont il restera un des responsables jusqu’en 1998, ainsi qu’en 1995 le GT « Logique, méthodologie et théories de la connaissance » devenu à Québec en 2000, le CR26, contribuant par là au dynamisme scientifique de notre association.

Ayant commencé ses travaux par une sociologie du système français d’éducation, il s’était ensuite tourné vers l’épistémologie des sciences sociales qu’il avait renouvelée en publiant deux ouvrages majeurs : en 1990 L’intelligence du social, en 1996 Les vertus de l’incertitude. Nous lui avions demandé de donner une communication dans la plénière « Repenser la sociologie » du congrès de Tours et il avait accepté avec enthousiasme d’intervenir sur ce thème qui rentrait en résonance avec ses préoccupations scientifiques. La maladie ne lui a pas permis de participer au Congrès et c’est Pierre Demeulenaere qui, à sa demande, l’avait remplacé. Nous venions à nouveau de lui demander d’intervenir dans notre prochain congrès à Istanbul pour faire dans la dernière plénière une synthèse critique, exercice dans lequel il aurait excellé.

Son engagement dans notre association reflétait l’importance qu’il y accordait, d’abord d’un point de vue scientifique, mais aussi d’un point de vue humain. Je ne crois pas trahir sa pensée en disant qu’il y voyait un espace scientifique ouvert, stimulant, mais aussi, et cela été essentiel pour lui fraternel. Il n’est plus parmi nous, mais nous ne l’oublierons pas. C’est la force de notre association que cette mémoire partagée.

Monique Hirschhorn


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