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Jeudi 26 décembre 2024, 14h02

Source : https://www.aislf.org/spip.php?article4433


« Défaite électorale et mutations politiques en Afrique »

14 janvier 2022

Cet appel à contributions est lancé pour la publication d’un ouvrage collectif, coordonné par le Dr Jean Daniel Bombela, Politologue, Université de Yaoundé II, Cameroun.

Date de soumission : 14 janvier 2022

Thématique
Des thèmes abordés par la sociologie électorale et les études sur la participation politique, la défaite reste le thème le moins étudié sur et à partir du terrain africain. Assimilée à un échec ou une contre-performance, la défaite électorale porte en elle le stigmate du rejet du candidat ou de la formation politique battu (Milloud, 2005). De ce fait, l’on peut faire le constat que les battus restent dans l’ombre des champs d’études des élections au profit d’une attention plus accrue pour les gagnants alors même que la défaite aux élections est souvent à l’origine de graves perturbations sociopolitiques dans l’espace politique africain. Ce faible intérêt est paradoxal à plus d’un titre. D’abord, il y a plus de battus à l’issue d’une élection qu’il y a de vainqueurs. Ensuite, dans le contexte africain l’acceptation de la défaite garantit la survie de la démocratie. En effet, l’acceptation de la défaite par les perdants du jeu politique est l’une des jauges de la maturité et de la stabilité des systèmes démocratiques africains. Dans ce sens, Adam Przeworski (1991) perçoit la démocratie comme un « système dans lequel les partis perdent les élections », faisant de la défaite un enjeu central pour la stabilité des régimes démocratiques. En Afrique, l’expression crise post-électorale, conséquence d’une défaite non assumée, est révélatrice de la capacité de nuisance des battus à une élection. Ainsi, les contestations de la victoire tout comme l’acceptation de la défaite assurent ou non le retour des acteurs dans l’arène électorale. Ce rôle structurant de la défaite sur le jeu politique démocratique est le prétexte de cet ouvrage.

Nous partons dans ce projet d’ouvrage du postulat que les défaites peuvent permettre de mieux saisir certains enjeux des démocraties contemporaines (Loualt, 2013). Mieux, en prenant pour site d’observation le champ démocratique africain, la gestion de la défaite se présente comme un révélateur de l’état d’un système démocratique situé entre sa transition et sa consolidation. L’un des objectifs de ce livre consiste alors à étudier les enjeux et les conséquences des défaites électorales tant pour le personnel que pour le champ politique concurrentiel lui-même. Il est question de rendre compte de comment et dans quelle mesure les défaites électorales peuvent être à la base des mutations non seulement dans les carrières des acteurs politiques mais aussi et des pratiques nouvelles de la compétition électorale.

Pour y parvenir, les auteurs peuvent proposer des contributions, sans être exhaustif, à partir des entrées suivantes :

  • les représentations sociales de la défaite électorale,
  • les conséquences politiques des défaites électorales,
  • les défaites électorales au sein des partis politiques,
  • une approche biographique des battus à une élection,
  • l’importance de la défaite dans la structuration de l’espace démocratique
  • la défaite électorale et le retrait politique
  • défaite électorale et renouvellement du personnel politique
  • la production du verdict de la défaite
  • la contestation des résultats électoraux
  • les civilités de la défaite
  • matérialités électorales et acceptabilité de la défaite

Lire l’appel complet

Soumission d’articles
Les manuscrits soumis doivent impérativement respecter les normes suivantes :

Volume : Le nombre de signes (espaces et notes de bas de page compris, annexes méthodologiques comprises) ne dépasse pas 15.000 mots. Dans tous les cas, le nombre de signes des notes doit rester modeste (moins de 20 % du total des signes). Les notes réservées aux références bibliographiques, sont numérotées et disposées en bas de page. Les notes ou annexes méthodologiques font l’objet soit d’un encadré, soit d’une publication en fin d’article.

Présentation des références bibliographiques : Les références sont présentées (uniquement en notes de bas de page, pas de bibliographie en fin d’article) selon le modèle suivant :

  • pour les ouvrages : Nom et prénom, titre d’ouvrage, ville, maison d’édition, date de publication, éventuellement page(s) citée(s) ;
  • pour un article : Nom et prénom, « titre de l’article », Revue, n° de volume (n° de parution), date de publication, pages de début et de fin, dont éventuellement page(s) citée(s) ;
  • pour un chapitre d’ouvrage : Nom et prénom, « titre du chapitre », dans Prénom Nom (ed., eds ou dir.), titre d’ouvrage, ville, maison d’édition, année, pages de début et de fin, dont éventuellement page(s) citée(s).

Les propositions d’articles devront être envoyées aux adresses mails suivantes : revueterritoirespolitiques@gmail.com, bombelajeandaniel@gmail.com pour le 14 janvier 2022.


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