« Sociologie de la complexité », qu’est-ce-à-dire ? Levons une ambiguïté : nous n’essentialisons pas la complexité comme une donnée « objective » du social, nous savons que nos représentations construisent le monde en même temps que le monde construit nos représentations. Ce constructivisme est justement une dimension des approches « complexes ». Alors pourquoi notre appétence pour la complexité ? En partie pour cultiver la tradition systémique qui est la nôtre depuis l’origine quand le comité s’intitulait Théorie et analyse des systèmes sociaux.
Mais une tradition s’épuise sans renouvellement. Et du nouveau il y en a, que l’on parle de pensée complexe ou de systèmes complexes. Cette complexité fondée sur une conception relationnelle met l’accent sur les processus par lesquels s’actualisent en permanence le social. Nous rassemble non pas une communauté de terrains mais ce défi que la complexité lance à notre intelligibilité. Or, ce défi suscite un travail théorique pour conceptualiser le complexe et méthodologique pour en rendre compte empiriquement. Sont nécessaires tant l’ouverture aux autres disciplines même les plus éloignées comme l’informatique et ses systèmes multi-agents que les collaborations comme avec notre alter ego de l’AIS, le CR 51 Sociocybernetics, et les aventures éditoriales comme celle de la revue Nouvelles perspectives en sciences sociales.
Le CR05 compte actuellement 85 membres
Mme Marina CASULA - Maîtresse de conférences - Sociologie Université Toulouse Capitole - IDETCOM - TOULOUSE, France
M. Pascal ROGGERO - Professeur - Sociologie Université Toulouse Capitole - IDETCOM - TOULOUSE, France