Michel Wieviorka (dir.)
Michel Wieviorka (dir.), L’Avenir, Paris, Éditions Sciences Humaines, 2015.
Redonner sens et perspectives à l’idée d’avenir
La France est inquiète et peine à se projeter vers l’avenir. Le « déclinisme » frappe des pans entiers de la population. Le sentiment d’une perte de sens, d’une absence d’avenir est souvent décrit en termes de crise. Crise économique, politique, crise des institutions, de la famille, de l’École, de l’Église, du système de santé et, au-delà, crise de notre modèle d’intégration républicaine, version française de l’universalisme.
Sortir de la crise, plutôt que de retourner au stade antérieur et à des fonctionnements un moment mis en difficulté, ne doit-il pas relever d’une tension vers l’avenir ? Accepter l’idée d’une mutation et d’une entrée dans une ère aux contours encore indéfinis ouvre des perspectives plus que stimulantes.
Certes, nous vivons à l’ère du risque et la prévision et la prospective sont difficiles. Pour autant, qu’il s’agisse des institutions, du système politique, de l’Europe, de la démocratie, qu’il s’agisse encore de retrouver une certaine idée de progrès, d’ébaucher des utopies, de produire des grands récits, nous ne sommes pas condamnés, loin de là, à l’impuissance ou au pessimisme généralisé. C’est ce que cet ouvrage démontre à l’envi en redonnant sens et perspective à l’idée d’avenir.
Avec les contributions de : Yann Algan, Jean Baubérot, Jean-Michel Besnier, Monique Castillo, Ariel Colonomos, Jean-Pierre Dozon, Marc Fleurbaey, Michel Foucher, Véronique Fournier, Philippe Frémeaux, Franck Galland, Jean-Vincent Holeindre, Daniel Innerarity, Étienne Klein, Hervé Le Bras, Dominique Leglu, Michel Morineau, Pascal Perrineau, Joël Roman, Françoise Thibault, Alberto Toscano, Michel Wieviorka, Valentine Zuber.
Michel Wieviorka et Jean Baubérot sont membres de l’AISLF.