Patrick Baudry
Patrick Baudry, La ville, une impression sociale, Éditeur : Circé, Coll. L’art de ne pas, 2012, 120 p.
La mise en relation du corps, de l’image et des mondes urbains, mène à l’idée d’un exil fondateur, d’un déracinement heureux. On est ici très loin de l’obligation de participation ou du souci d’intégration. Etre auteur suppose un détachement. Celui-ci ne suppose pas une pédagogie. Il est radical. Voici le postulat, simple et sans discussion : nous sommes toujours dans une in-situation que donnent le corps, l’image et la ville. Identité indécise, urbanisation étalée, rapport à l’image complexe... Voilà tout ce que l’on sait déjà. Mais il faut enfoncer un clou décalé. En passant comme par méandres, mouvements, indécisions (et décisions aussi) par Jacques Réda, Edward Hopper, François Bon. La ville, une impression sociale analyse l’incommunication et le décalage, comme manières d’être au monde. Une impression, c’est à la fois ce qui devrait donner un sentiment fort et ce qui se tient en retrait, sans assurance. Une certaine sérénité tragique vient parfois d’une simple « impression ».
Patrick Baudry est membre de l’AISLF.