Date limite de soumission : 30 avril 2024
Depuis les années 1970, la politisation des questions relatives aux violences faites aux femmes a progressé. On entend par violence de genre toutes les violences commises par des hommes, en tant qu’hommes, envers les femmes en tant que femmes. Cependant, ce concept permet également de penser les violences commises par des hommes contre d’autres hommes qui performeraient moins la virilité. Ces violences, notamment celles qui ont lieu au sein du couple, ne sont plus aujourd’hui ramenées à des problématiques individuelles ou privées. Elles ont été progressivement comprises comme un problème systémique lié à la question du genre et des dominations. La notion de « continuum des violences sexuelles » faites aux femmes, forgée en 1987 par Liz Kelly vient illustrer le fait qu’il s’agit d’une violence systémique, résultant du patriarcat et s’étend de la blague sexiste au féminicide. Cette dernière notion, adoptée dans la langue française dans les années 2014-2015 mais dès les années 1980 dans les pays anglo-saxons, désigne le meurtre d’une femme, d’une jeune fille ou d’une enfant en raison de son sexe et permet de montrer que les crimes sexistes existent depuis des millénaires dans les différentes sociétés. Ces concepts développés par les chercheuses féministes ont permis de sortir la question des violences sexuelles de la sphère privée, intime et interpersonnelle et de transformer ce qui était alors considéré comme des faits divers en des problèmes publics, dignes d’actions collectives pour les combattre. […]
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Propositions
Les propositions de communication, s’inscrivant dans l’un ou plusieurs des trois axes, d’une page maximum (2 500-3 000 signes) accompagnées d’une courte présentation bio-bibliographique des auteur·trice.s doivent être envoyées avant le 30 avril 2024 aux adresses suivantes :
lucile.girard@u-bourgogne.fr
mnavarre@laposte.net
georges.ubbiali@u-bourgogne.fr