Paris, France (hybride)
22 mars 2022
Dans la suite des travaux du groupe Groupe de travail émergent au Congrès de Tunis 2021, le nouveau GT32 « Sociologie du bénévolat » et le RT35 de l’AFS organisent un séminaire le 22 mars 2022, à 14h. La réunion a lieu en mode hybride.
Le bénévolat évolue fortement et l’on voit surgir de nouveaux acteurs et de nouvelles modalités d’engagement, d’organisation et d’encadrement... En particulier ce sont les personnes concernées comme par exemple les migrant·e·s demandeur·e·s d’asile ou en attente de régularisation qui s’engagent dans les associations qui les accueillent, soit les patient·e·s dans les associations de malades, soit les personnes travaillant dans de nouvelles formes d’organisations dans lesquelles les rôles et les statuts sont poreux. Les travaux du Groupe de travail 32 « Sociologie du bénévolat » de l’AISLF confrontent divers terrains et sont traversés par ces problématiques dans les associations d’aide et d’accueil aux migrants, dans les associations de patients, dans les hôpitaux et les mouvements qui se sont développés du fait du contexte sanitaire et dans le bénévolat « d’entreprise ».
On interrogera le contexte de désengagement de l’État tout comme la pression éthique et sociale qui s’opère sur les générations du troisième âge pour rester actives aussi bien dans leurs voisinage que dans des collectifs à distance formels ou informels. Pression qui s’opère aussi sur les jeunes pour entrer dans l’emploi. On questionnera aussi la résistance à ces nouvelles formes de bénévolat de la part des bénévoles rendant des services classiques souvent marqués par une distance entre l’aidant et l’aidé. Cela fait l’objet d’interventions ou de prise de paroles de Amélie Descheneaux et Sandrine Cortessis (Suisse), Eric Gagnon (Canada), Dominique Malatesta (Suisse), Damiano de Facci (France), Sébastien Poulain et Camille Morel (France).
L’autre thématique se fera en débat avec Marie-Anne Dujarier et ce qu’elle souligne dans son ouvrage TroubleS dans le travail à propos des nouvelles catégories de pensée en nous focalisant en particulier sur le bénévolat et les associations. On pourra certes souligner le paradoxe de l’engagement bénévole quand les frontières du travail salarié ou non, sont floues, occultées ou invisibilisées avec des effets positifs et négatifs, des risques d’utilisation mais aussi les efficiences en terme d’insertion, d’acculturation et d’acquisition de savoirs, d’empowerment et même de plaisir. On pourra objecter que la critique radicale et qui peut sembler « grinçante » des processus de « gratuitisation », d’encaissement et d’exploitation du travail ne s’applique pas toujours de manière aussi radicale au bénévolat. Cela fera l’objet d’interventions de Yves Raibaud et Dan Ferrand-Bechmann.
Lien de connexion à distance
https://cnrs.zoom.us/j/97764689491?...
ID de réunion : 977 6468 9491
Code secret : 6TVMdz