J’ai connu Yvonne au moins depuis mon arrivée à mon premier colloque de l’AISLF, celui de Royaumont en 1965. Je dis « au moins » parce qu’Yvonne était une personne qu’on pense avoir toujours connue, comme membre de la famille qui ne vieillissait jamais, toujours jeune d’esprit, toujours pleine d’enthousiasme.
L’âme de l’AISLF, elle animait toutes nos réunions, et tous savaient qu’elle était la conscience (au double sens du mot) de notre association, notre mémoire collective en chair et en os. Très généreuse, c’est elle qui souvent a pris mes communications écrites en français lamentable, si non en anglais, et les rendait dans une forme acceptable, soit pour les Cahiers Internationaux, soit pour les volumes sortant de nos colloques.
De la trouver au Centre des études africaines au boulevard Raspail pour aller prendre un café ensemble, c’était pour moi, lors d’un passage à Paris, un des grands petits plaisirs de mes voyages en France. J’éprouve une grande difficulté à parler d’Yvonne Roux au passé. Elle sera toujours une présence bienveillante.