Madame Yvonne Roux n’a pas été seulement l’intelligente secrétaire de rédaction des Cahiers internationaux de sociologie depuis leur création, elle fut, pour Georges Gurvitch, une attentive collaboratrice. Comme les gens de ma génération, je l’ai connue, active et souriante, à la fin des années 1950, et j’étais alors assistant à la Sorbonne.
Précise, compétente, sachant doser et répartir les contributions de la revue, apaisant parfois quelque conflit, elle s’est aussi attachée à la relecture des ouvrages de Gurvitch, voire à suggerer telle ou telle formulation accessible au public. Elle a joué un rôle discret mais efficace lors de la publication du Traité de sociologie (PUF, 1958-1960), et l’on espère que certaines correspondances d’alors n’ont pas été perdues. Lors des séminaires à Paris, des réunions de l’AISLF en France ou à l’étranger, elle s’est rendue indispensable pour le bon usage des colloques scientifiques. Elle a aidé Madame Gurvitch lors de la disparition de son mari.
On se souvient aussi qu’elle avait de l’humour et montrait de la gaieté.