Je voudrais vous exprimer toute ma solidarité pour la perte de Madame Yvonne Roux. Je garde en moi un souvenir très doux de notre première rencontre au début de notre association. C’était précisément à cette occasion que, grâce à son invitation qui était en même temps amicale et efficiente, je suis devenu membre à vie de l’association. J’étais alors en compagnie de mon inoubliable ami Raymond Ledrut, qui avait le don de mêler discussion scientifique et curieuses anecdotes de la vie quotidienne.
Bien entendu, les arguments de notre conversation à trois étaient sérieux : l’approche multi-disciplinaire, le fait plutôt étrange que les sociologues européens entretenaient des rapports plus étroits avec les sociologues des États-Unis qu’avec leurs collègues plus proches. Dans cette perspective, quel était le destin de la francophonie vis-à-vis de l’hégémonie montante de l’anglais ?
Dans la contribution de Madame Roux, il y avait un optimisme fascinant. Rien d’agressif ; au contraire, un espoir tranquille, l’attitude paisible d’une âme qui attend l’épanouissement et la victoire finale d’une lucidité partagée.
La mémoire de son service restera à jamais avec nous.